MIH Gaïa – Les partenaires
Des partenaires régionaux et experts dans leur domaine ont répondu présents à la sollicitation du MIH, à savoir, la mise en œuvre d’un projet unique en vue de sauvegarder et de valoriser le patrimoine horloger. Ces artisans, installés à La Chaux-de-Fonds et dans ses environs, se sont montrés enthousiastes et fiers d’apporter leur expertise technique aux différents aspects de la montre pour former un tout d’une qualité remarquable.
XJC / Xavier Perrenoud – le design
Initiateur des deux éditions précédentes de la montre MIH Gaïa, Xavier Perrenoud apporte encore une fois sa vision novatrice pour renouveler l’esthétique contemporaine et le savoir-faire horloger.
Les motifs de ces cadrans couleur céleste s’inspirent des marques de coffrages apparents sur les parois en béton du MIH. Ces lignes parallèles et perpendiculaires évoquent également le brutalisme de la structure dans ses angles droits.
Inspiré de l’Ensō, cercle en japonais, ce symbole du bouddhisme zen attire l’attention sur le vide qu’il délimite. Notion reprise sur la scène contemporaine, notamment par Kengo Kita avec son œuvre Reconnecting, l‘Ensō nous plonge au cœur d’un paradoxe : la dualité et l’unité d’un signe qui permet de représenter le vide à partir d’une forme.
Dans l’œuvre de Kengo Kita, les cercles deviennent des lignes, et les lignes des cercles à la manière du cadran de George Brodbeck. Les jeux de pleins et de vides ménagés par les arrêts aléatoires des lignes invitent à une réflexion philosophique sur l’équilibre des éléments.
Le choix de l’argent comme matériau précieux, tout comme le béton dans l’architecture contemporaine, permet un jeu de lumière subtil et élégant à travers une esthétique épurée. Les effets de textures entre la surface du cadran lisse et l’aspect brut des motifs guillochés font échos aux différents jeux de volumes et de contextures du bâtiment que les visiteurs du MIH peuvent apprécier lors de leur visite.
Ces jeux de courbes viennent contrebalancer les formes imbriquées du cercle et du rectangle composant le cadran. Ces formes pures s’inspirent directement du brutalisme de l’architecture.
XJC
Xavier Perrenoud, designer
La montre MIH Gaïa est un projet qui sort des sentiers battus. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y participer ?
Ce projet participatif fait que nous avons une authenticité, une transparence, une logique par rapport aux valeurs du musée. Aujourd’hui les publics aiment savoir d’où viennent les produits qu’ils achètent, ce projet est une fenêtre sur la conception moderne d’un objet horloger.
Quel(s) impact(s) positif(s) reflète(nt) pour vous ce projet “made in La-Chaux-de-Fonds” ?
La montre MIH Gaïa permet de valoriser l’un des foyers de l’horlogerie suisse – La Chaux-de-Fonds et son savoir-faire – ainsi que de mettre en avant les talents qui s’y trouvent.
Tout comme la montre MIH Gaïa, la conception d’un garde-temps est toujours le fruit d’un travail commun. Quelles sont les évolutions, les difficultés et les bénéfices de ce processus ?
Il est toujours intéressant de voir un projet prendre de la maturité et évoluer en fonction des propositions des participants. Pour le design de la montre le but était de travailler sur un affichage original et épuré en s’inspirant du MIH. Nous avons réfléchi dans cette direction mais, jusqu’au dernier moment, des changements ont été opérés. De plus, certaines contraintes poussent vers l’originalité.
Quels sont les domaines d’activité, les succès et les expertises à mettre au compte de votre entreprise ?
Nous sommes spécialisés dans la direction créative pour des maisons dans domaine du luxe et du craftmanship : nous travaillons avant tout sur la vision et la cohérence esthétique qui en découlent. Le design de produits est la suite intimement liée à cette première étape. Dans une logique de perpétuelle innovation, XJC a développé un « laboratoire d’idées » qui explore des savoir-faire pour créer un objet. Ainsi l’on inverse le processus de conception en ne démarrant pas sur un mandat. Cela peut être, par exemple, sur une technique, sur une matière, sur une forme, etc.
Sellita – le mouvement
Sellita dispose d’une longue tradition tant dans l’assemblage que dans la conception et la fabrication de mouvements automatique de qualité. L’un de ses mouvements mécaniques Swiss made, adapté aux besoins de la montre MIH Gaïa, constitue le cœur de la montre.
« Le projet en tant que tel est très enthousiasmant, vu le raffinement et la beauté de la montre. De par son originalité, la montre MIH Gaïa offre une vision de l’horlogerie et une esthétique unique, parfaitement en accord avec les valeurs du MIH. L’idée d’une montre entièrement chaux-de-fonnière est belle et renforce encore les liens très forts qui existent entre La Chaux-de-Fonds et son musée. Ce rattachement géographique confère une grande cohérence au projet tout en valorisant le savoir-faire unique de notre ville. »
Miguel Garcia, directeur
Sellita
Miguel Garcia, directeur
La montre MIH Gaïa est un projet qui sort des sentiers battus. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y participer ?
Il est essentiel de soutenir notre musée. Le MIH joue un rôle central dans la conservation et la promotion de l’art horloger. En tant qu’entreprise horlogère, nous sommes évidemment particulièrement sensibles à la préservation de cet héritage. Ensuite, le projet en tant que tel est très enthousiasmant, vu le raffinement et la beauté de la montre. De par son originalité, la montre MIH Gaïa offre une vision de l’horlogerie et une esthétique uniques, parfaitement en accord avec les valeurs du MIH.
Quel impact positif reflète pour vous ce projet “made in La-Chaux-de-Fonds” ?
L’idée d’une montre entièrement chaux-de-fonnière est belle et renforce encore les liens très forts qui existent entre La Chaux-de-Fonds et son musée. Ce rattachement géographique confère une grande cohérence au projet tout en valorisant le savoir-faire unique de notre ville.
Tout comme la montre MIH Gaïa, la conception d’un garde-temps est toujours le fruit d’un travail commun. Quelles sont les évolutions, les difficultés et les bénéfices de ce processus ?
Le MIH a opté pour un affichage original du temps par disques. Ce choix peut paraître anodin de prime abord, mais il implique de fortes implications techniques et demande un grand soin dans le développement de l’habillage ainsi que lors de l’assemblage de la montre.
Quels sont les domaines d’activité, les succès et les expertises à mettre au compte de votre entreprise ?
Fondée en 1950 à La Chaux-de-Fonds, Sellita dispose d’une longue tradition tant dans l’assemblage que la conception et la fabrication de mouvements mécaniques de qualité. Sellita a su devenir au fil des années un pilier incontournable de l’industrie horlogère suisse. Il était donc naturel que Sellita soit aussi le motoriste de la montre MIH Gaïa.
Stila – le boîtier
L’entreprise Stila a apporté son expertise dans la création du boîtier de la montre. Elle a permis que l’enveloppe de la montre soit de très belle facture et que les collectionneurs puissent trouver dans la montre MIH Gaïa un niveau de réalisation aussi raffiné que ce que proposent les marques horlogères de prestige.
Jean Singer & Cie – le cadran
La manufacture Jean Singer & Cie SA produit des cadrans pour les marques horlogères les plus réputées. Cette société familiale a mis toute son expérience à disposition du musée pour la réalisation des cadrans de haute qualité et a notamment relevé le défi de la fabrication du disque central bombé caractéristique de la montre MIH Gaïa.
« Le projet démontre, nous avons tendance à l’oublier, qu’à La Chaux-de-Fonds nous sommes en mesure de créer de magnifiques choses avec le savoir-faire exceptionnel des sous-traitants horlogers encore en main familiale. »
Joris Engisch, directeur
Jean Singer & Cie
Joris Engisch, directeur
La montre MIH Gaïa est un projet qui sort des sentiers battus. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y participer ?
Nous avions envie de donner un petit coup de pouce au MIH en offrant les services de notre société, c’est une manière de célébrer ensemble cet anniversaire.
Quel(s) impact(s) positif(s) reflète(nt) pour vous ce projet “made in La-Chaux-de-Fonds” ?
Cela démontre, nous avons tendance à l’oublier, qu’à La Chaux-de-Fonds nous sommes en mesure de créer de magnifiques choses avec le savoir-faire exceptionnel des sous-traitants horlogers encore en main familiale.
Tout comme la montre MIH, la conception d’un garde-temps est toujours le fruit d’un travail commun. Quelles sont les évolutions, les difficultés et les bénéfices de ce processus ?
La seule et unique difficulté en soi est d’arriver à comprendre et à interpréter techniquement et esthétiquement les désirs de nos clients. Une fois que tout est clair, de nos jours rien n’est impossible. Le plus compliqué étant de faire des choix car les possibilités sont infinies.
Quels sont les domaines d’activité, les succès et les expertises à mettre au compte de votre entreprise ?
Nous avons créé au fil des années une véritable expertise dans les nouvelles technologies de traitements de surface en phase vapeur, appelées PVD. Les couleurs développées par Singer sont connues loin à la ronde et se dénomment par exemple bleu Singer No5 ou bleu Singer No11. Nos concurrents utilisent d’ailleurs ces dénominations pour passer commande. À part cela le savoir-faire historique acquis durant le siècle d’existence de Singer permet d’avoir une certaine crédibilité vis-à-vis de nos clients.
Georges Brodbeck, guillocheur – le revêtement du cadran de la série spéciale 50e anniversaire
Après une formation de mécanicien de précision, Georges Brodbeck entre dans le monde de l’horlogerie en 1973. Fasciné par la restauration de machines anciennes et le guillochage, il s’y consacre dans les années 1990, jusqu’à ouvrir son propre atelier en 2001. Bien plus qu’une simple technique de décors, George Brodbeck a participé à rendre ses lettres de noblesse à un art qui semblait oublié depuis les années 1950. Ce maitre dans son domaine a fait l’honneur au MIH de mettre sa virtuosité au service de la création de décors de la montre MIH Gaïa.
Lauréat du Prix Gaia 2023 dans la catégorie Artisanat-Création pour avoir réhabilité la technique ancestrale du guillochage en horlogerie, George Brodbeck s’attelle désormais à transmettre et enseigner ses passions aux futures générations.
Georges Brodbeck
Guillocheur
Georges Brodbeck, vous êtes reconnu pour votre maitrise du guillochage mais également pour vos compétences en restauration de machines anciennes. Nous sommes dans votre atelier et il y en a de tous les côtés !
La plus ancienne de mes machines date de 1770. Aujourd’hui je mets au défi quelqu’un de refaire une machine comme ça, avec les moyens qu’ils avaient à l’époque. Il n’y aura pas quelqu’un d’assez intelligent pour le faire, ils étaient faits différemment, et ils prenaient le temps aussi.
Il n’y a pas de mauvaise machine, il n’y a que de mauvais ouvriers. Elles ont chacune leur caractère, chacune leurs défauts. Il faut compenser. C’est comme les humains, si on était tous parfaits…
La montre MIH Gaïa est un projet qui sort des sentiers battus. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y participer ?
Lorsque les conservateurs du musée international d’horlogerie m’ont présenté leur idée, j’ai été touché par la noblesse du projet. J’ai voulu participer à ma façon pour faire rayonner le musée. Chaque modèle est unique, il faut une attention particulière. On donne une partie de soi dans la pièce. C’est aussi ça qui me plait.
Pouvez-vous nous décrire quelques motifs de guillochage ?
Le plus classique, c’est le flinqué. Ce sont des vagues qui sont successivement alignées l’une sur l’autre, ça créer ce que l’on appelle des rayons de vélo. Le clou de Paris, un croisement de deux lignes à nonante degré pour créé des petites pyramides, ça c’est très classique. Après, en partant d’un décor initial flinqué, si vous décalez les lignes vous obtenez du flinqué flammé, du flinqué torsadé ou du flinqué spiral.
Et concernant le décor de la montre MIH ?
Le décor de la montre MIH Gaïa est une succession de lignes sur un secteur bien défini, où l’on aura des arrêts aléatoires ainsi que des espaces entre les lignes différents d’une ligne à l’autre.
Chaque pièce sera totalement unique, il n’y en aura pas deux semblables.
Quels ont été les défis liés à sa réalisation ?
Pour la montre MIH, il y a une certaine attention à avoir. Je suis obligé de contrôler les espaces, les départs et les arrêts, donc il y a une attention pour chaque ligne.
Il faut avoir une vitesse constante durant le trajet du burin dans la matière, et pouvoir le retirer sans être déjà arrêté. Si l’on s’arrête dans la matière, la pointe du burin casse et cela laissera une marque.
POSITIVE COATING – le revêtement du cadran de la série MIH Gaïa III
Fondée en 2004 au cœur de l’industrie microtechnique, POSITIVE COATING est spécialisée dans le développement de solutions innovantes dans le domaine des traitements de surface. Depuis 2012, l’entreprise a su combiner les technologies PVD (Physical Vapor Deposition) et ALD (Atomic Layer Deposition) pour proposer des revêtements stables et homogènes tout en élargissant significativement la gamme de couleur proposée. Ces traitements applicables sur des pièces de géométries tridimensionnelles complexes viennent habiller 100 modèles numérotés de la montre MIH Gaïa série III.
POSITIVE COATING
Ophélie Steinmann, Relation clients et vente
La montre MIH Gaïa est un projet qui sort des sentiers battus. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y participer ?
Membre des Amis du MIH depuis quelques années, POSITIVE COATING a tout de suite été séduite par le concept de la montre MIH Gaïa. S’associer à ce projet pour notre 20ème anniversaire crée un lien entre l’histoire et le futur de l’horlogerie, entre l’artisanat et les nouvelles technologies.
Quel(s) impact(s) positif(s) reflète(nt) pour vous ce projet “made in La-Chaux-de-Fonds” ?
À travers ce projet, POSITIVE COATING contribue activement à l’activité culturelle locale et au rayonnement international du MIH. Cette collaboration célèbre l’importance de l’horlogerie et de la microtechnique dans notre région.
Le projet de la montre MIH Gaïa permet à POSITIVE COATING de partager sa passion avec un public plus large, d’inspirer la prochaine génération d’horlogers et de renforcer son engagement envers l’excellence. L’entreprise est honorée de participer à cette initiative et impatiente de présenter sa contribution.
Tout comme la montre MIH, la conception d’un garde-temps est toujours le fruit d’un travail commun. Quelles sont les évolutions, les difficultés et les bénéfices de ce processus ?
Les horlogers doivent sans cesse innover tout en respectant les techniques et l’esthétique traditionnelles de la Haute Horlogerie. Grâce à la collaboration entre experts, la conception des garde-temps évolue constamment, intégrant ces innovations sans compromettre la qualité artisanale.
Les nouvelles technologies offrent de nouvelles possibilités en design, durabilité, esthétique et performance. POSITIVE COATING exploite ces avancées, croise ces technologies et s’inspire d’autres secteurs pour proposer des revêtements décoratifs et fonctionnels toujours à la pointe.
Quels sont les domaines d’activité, les succès et les expertises à mettre au compte de votre entreprise ?
POSITIVE COATING propose aujourd’hui un très large spectre de couleurs destiné à la décoration horlogère : des revêtements monochromes aux traitements bicolores en passant par des dégradés divers. En plus des revêtements décoratifs, l’entreprise offre également des traitements fonctionnels performants. Ces savoir-faire lui ont permis de se positionner comme l’expert du revêtement PVD (Physical Vapor Deposition) et ALD (Atomic Layer Deposition) de haute qualité. Elle collabore ainsi avec des manufactures de renom et répond aux exigences de qualité les plus pointues.
En 2024, POSITIVE COATING colore le temps depuis 20 ans et, grâce à sa stratégie tournée vers l’innovation, elle propose chaque année de manière proactive des revêtements de toute dernière génération.
Brasport – le bracelet
L’entreprise Brasport est spécialiste des bracelets de montre en cuir, mais aussi de la petite maroquinerie (étuis, porte-cartes, porte-cigares, etc.). Créé en 1946, Brasport met un point d’honneur à innover dans son secteur d’activité. Le MIH a ainsi trouvé dans ce partenariat l’occasion d’associer à la montre MIH Gaïa des cuirs de haute qualité.
Cornu & Cie – la boucle
Spécialisée dans la fabrication de bracelets métalliques, de boucles déployantes, de fermoirs et de boucles à ardillons en métal, la manufacture Cornu & Cie a pour mot d’ordre l’inventivité. Une valeur partagée avec le MIH dans cette aventure.
Laboratoire Dubois – les tests de fiabilité
Le laboratoire Dubois a été sollicité afin de garantir la précision et la conformité aux standards ; en effet, la MIH Gaïa n’est pas destinée aux vitrines de musées, mais à être portée au quotidien. Le laboratoire est spécialisé dans les tests, les analyses et les contrôles dans le domaine de l’horlogerie depuis les années 1970. Son fondateur Henri Dubois s’est d’ailleurs vu décerner en 2014 le Prix Gaïa dans la catégorie «Esprit d’entreprise».
« J’apprécie l’aspect participatif de différents acteurs locaux de l’horlogerie; chacun apporte sa pierre à l’édifice dans le domaine qui lui est propre. La création d’une montre est la mise en commun de beaucoup de compétences et de métiers spécifiques. La métropole horlogère possède tous ces atouts. »
Patrick Dubois, président
Laboratoire Dubois
Patrick Dubois, président